Flash Back
Publié le 12 Avril 2014
Il y a quelques très nombreuses années, je rencontrais P.
Mais je crois que je vais arrêter de l’appeler P. parce que c’est vraiment trop impersonnel. Alors voyons… Moi, c’est la Chouette… Tiens! Je vais l’appeler Pouêt. C'est joli, c'est festif, Pouêt.
Il y a quelques très nombreuses années, je rencontrais Pouêt. (J’espère qu’il ne lira jamais ça parce qu’il m’en voudrait beaucoup de ne pas l’avoir surnommé Musclor ou Grand Mec Bien Membré.)
J’ai un peu de mal à me souvenir le pourquoi je l’ai choisi lui et pas un autre. Sûrement déjà parce qu’il me faisait rire, et que femme qui rit, un pied dans ton lit et que j’étais désespérée.
Pour le deuxième pied, j’ai pas d’explications à part que, peut-être, à me tenir comme ça en équilibre au-dessus du cadre de lit, une patte sur la couette et l'autre au sol, j’ai perdu l’équilibre et me suis cassée la gueule sur le matelas.
Cupidon est un petit angelot bien malin à défaut d’être sexy, parce que quand tu ris, t’es bien plus encline à tomber amoureuse. Et quand t’es amoureuse, tu ris à n’importe quoi (je suis très bon public avec Pouêt, je m’effare moi-même des fois), et comme tu ris, tu es encore plus amoureuse etc.
Bonjour, j’ai 15 ans.
Alors donc, nous sortons ensemble depuis 1 ou deux mois, et je décide un soir de me pointer chez lui déguisée en secrétaire sexy. Vu qu’il kiffe les secrétaires sexy. C'est pas un gros mâle basique déjà.
Petit tailleur avec quasi-rien-en-dessous, et surtout lunettes. Parce que femme-à-lunettes, femme-à-quequettes.
La soirée ne s’est pas déroulée exactement comme j’avais prévu, rapport que le lendemain je suis rentrée chez moi avec le sac à main toujours aussi rempli des capotes que j’avais eu la saine idée d’apporter.
En fait, on a pris l’apéro, et puis un autre, et puis un troisième pour faire passer les deux précédents etc. On a passé la nuit à parler (et à boire, donc).
Vient au cinquième verre environ la fameuse conversation qu’on avait pas encore eue sur l’avenir, la famille et les enfants (que faut vraiment avoir fini la première bouteille de vodka pour parler de ça à quelques semaines de relation). Où je lui dis que de toute façon j’en veux au moins deux et que c’est pas négociable.
« Et si j’étais stérile ? Me dit-il »
Et là, attention… Ma réponse réfléchie, mature et tout (je rappelle qu’on en était au septième sixième cinquième verre) :
« Ah ben non, je te quitterais ! »
...
...
Voilà voilà…