C'est ma journée

Publié le 8 Avril 2014

Oh oui, la belle journée de chiotte ! Celle qu’à peine le pied au sol (voire avant, vous allez comprendre) tu sais que tu vas en chier grave.

C’était aujourd’hui. Espérons que ça attendra pour le prochain épisode.

Donc ce matin ~~à l’aube~~, émergeage difficile vu que Christophe Maé passait à la radio quand mon réveil s’est déclenché. On utilisait Christophe Maé pour torturer les gens pendant la guerre d'Algérie. Véridique.

Reflexe depuis trop longtemps maintenant : dégainer le thermomètre. Je commence à le mettre et… aïe, ouille ouille. Mais que ?... Mais ça me fais mal là, en dedans de moi ! (âmes sensibles, cessez votre lecture de suite.)

Je sors du lit et effectivement, j’ai la sensation d’avoir confondu le thermomètre avec une poignée d’aiguilles. Génial. Un petit tour aux toilettes et je me rends compte que Dame-Nature-la-généreuse m’a offert pendant la nuit des hémorroïdes. Internes de toute évidence.

Si vous n’avez jamais eu d’hémorroïdes, ~~je suis jalouse~~ vous avez beaucoup de chance. La sensation est entre les démangeaisons impossibles à soulager et la douleur de compression incessante.

Ah, cool, quelle bonne journée qui s’annonce !

Je prends mon petit dej, surfe sur les blog PMA (normal, normal), et me décide à chercher une crème qui pourrait me soulager avant ma longue journée de travail.

Youpi, j’en trouve bien un tube : périmé depuis janvier 2009. Ça fera l’affaire parce que je n’ai pas le courage d’aller faire la queue à la pharmacie :

« Bonjour, je voudrais de la crème contre les hémorroïdes
Comment ?
De la crème contre les hémorroïdes
Ah ! Internes ou externes, vos hémorroïdes ? » (longue file de clients derrière)

Je vous jure, c’est du vécu. Et le pharmacien ou les 15 personnes derrière moi ne sont pas dupes si j’affirme que c’est pour mon chien.

Bref, de retour aux toilettes, je réalise que ça va être très compliqué de me badigeonner cette douce crème à l’odeur rance là-dedans. J’abandonne.

Je vais prendre une petite douche (aïe, bordel !), je me maquille (mais aïe, putain), je range les restes de mon petit dej et direction dehors.

Christophe Maé ne me réussit vraiment pas, parce que je me rends compte à la toute dernière seconde que je suis tranquillou montée sur mon scooter sans prendre de casque. J'ai peut être si ça se trouve failli mourir. Et failli bouffer des mouches. Grosse frayeur a posteriori.

Et c’est en l’enlevant (mon casque) que je vais réaliser que je ne me suis pas coiffée aujourd’hui. Lalali. Tout comme je réalise dans l’ascenseur que je ne me suis maquillée qu’à moitié (non, pas un œil sur les deux, faut pas déconner. Juste que je fais croire depuis des mois à mes collègues que mes bonnes joues rosies par la brise sont naturelles. Fuck.).

Aller, dans la joie et la bonne humeur je commence mon service.

Tout le monde doit être au courant que c’est MA journée de merde parce que ça n’arrête pas. Et mes neurones n’ont pas pris la peine de revenir, j’oublie tout, obligée de faire des allers retour incessants (genre je dois aller chercher un papier, mais entre-temps je pense à autre chose, du coup je me radine sans mon papier et doit y retourner…).

Et ça, pendant des heures. Je tente bien une marche qui ne me fera pas souffrir, mais la seule chose efficace est d’avoir les jambes bien raides, de bien les écarter et de faire de très grands pas… ben c’est moyen discret.

Ca ressemble furieusement à ces pauvres pingouins qui se dandinent sur la glace. Démarche chaloupée et sexy garantie.

Putain, mais quelle journée de merde !