Hystérosalpingographie (deuxième partie)

Publié le 25 Mars 2014

Hystérosalpingographie (deuxième partie)

Nous n’attendons pas longtemps, mon nom est crié à la porte, je me lève et suit une autre gentille dame.

C’est une hécatombe en ce moment, elle aussi vient d’enterrer ses parents. Elle tire tellement la gueule que je rigole dans la salle de déshabillage. C’est un sketch, c’est pas possible.

 

Je me retrouve comme un petit enfant (cul nu et en pull) et doit m’allonger sur la table de radiologie. Un cliché et je dois attendre le docteur qui fait ses consultations à l’étage.

La dame en deuil me demande machinalement si j’ai besoin de quelque chose avant de sortir de la salle. J’ai l’impudence de demander si je peux avoir un petit coussin pour mettre sous les fesses parce que la table est bien dure (et accessoirement, j’ai un problème de coccyx). Réponse : "non." Ok, ok… Après tout, les escarres, ça se soigne très bien. 

J’attends un bon quart d’heure le médecin, et quand il débarque, le sketch recommence : la madame qui revient de l’enterrement est toute volubile. Son masque s’est envolé, elle est charmante (ça c’est marrant alors, votre sœur jumelle travaille au même endroit que vous ?). Je crois que c’est l’effet docteur.

Elle prend au moins deux minutes pour lui expliquer comment JE me sens. Non, je suis pas stressée, conasse, j'ai froid et j'ai mal au cul. Mais je suis civilisée alors je scotche un joli sourire docile sur mon doux visage de bétail patiente.

 

Le gynécologue, au moins, sait se montrer chaleureux et tente de me détendre (puisque je suis tendue et pas gelée).

 

Aïe. Aïe aïe aïe, ça fait mal bordel.

 

Hop, quelques clichés (face, profil), je n’ai plus qu’à mettre une serviette hygiénique (idéale sous un pantalon bien moulant) et je peux rejoindre P. pour aller attendre devant le cabinet du gynéco.

La douleur ressemble effectivement furieusement à celle de règles pénibles, et encore, j’ai mon cocktail dans les veines.

 

Heureusement le médecin nous prend rapidement et nous informe que le bilan de l’examen est parfait.

Je pars travailler dans la foulée et heureusement encore, la douleur se dissipe très vite.

 

Ce n'est que plus tard que je constate dans ma culotte un amas de pâte maronasse. Je prie pour que ce soit lié à l'examen qui aurait nettoyé ce qu'il restait de sang dans mon utérus, et que ce n'ait pas été là quand j'ai (encore) écarté les jambes. Parce qu'après le coup du Yéti, ce serait un peu trop pour mon honneur.

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F
Un vrai bonheur cet examen. Et traverser cul nu l'espace qui sépare la salle de "déshabillage" de la table d'exam un vrai grand moment de solitude...je t'invite à lire mon HSG a moi cela a été aussi un vrai moment de pur bonheur !
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L
Je vais voir ça alors ^^