Ambiance PMA
Publié le 6 Mai 2014
Hier soir, après une journée bien remplie, Pouêt et moi nous retrouvons à prendre l’apéro sur la terrasse.
Le moment est délicieux : il fait beau, il fait chaud, nous sommes fourbus mais satisfaits.
Je ne sais plus comment, nous en venons à parler du spermogramme. Pouêt a l’air dispo à la discussion donc, pleine d’espoir, j’aborde la FIV. Et notamment le fait qu’il lui faudra être présent le matin de la ponction pour sa petite branlette au labo (il a des horaires irréguliers).
Erreur, grave erreur.
Monsieur s’énerve à peine ma phrase finie.
Comment ça il faut qu’il soit disponible ? Et s’il travaille ce matin-là, comment je m’imagine qu’il pourra être là ? Prendre une journée ? Ça va pas la tête ? Je réalise ce que je lui demande ? S’il n’est pas dispo, ben tant pis, ça sera pour une autre fois ! Situation exceptionnelle ? C’est une blague ? Il doit poser des jours au moins 48h à l’avance et de toute façon il ne pourra pas être remplacé si ça se trouve et il va pas poser des congés pour ça, non mais oh, sinon il en aura moins à la fin de l’année !
Je vous laisse imaginer mon état intérieur. Je peux bien me faire piquer, écho chattalisée etc. Si môssieur ne le sent pas, il va pas faire un effort pour ce truc à la con (là, c’est moi qui raccourci).
S’en est suivi un dialogue de sourd, et puis des propos brutaux et choquants venant de sa bouche.
Il me l’avait déjà dit entre la poire et le fromage l’autre jour mais là je me le prends en pleine face : il n’en a rien à foutre. Un enfant, il veut bien pour ne pas que je fasse mes valises, mais la FIV je me la ferai toute seule.
Et non, mes sentiments, mes ressentis à ce sujet ne l’intéressent pas (ça, il me l’a bien dit, avec toute l’insensibilité que demande ce genre de saloperie phrase). Faudrait pas qu’il sorte de son rôle du mec qui n’est pas du tout intéressé par la parentalité.
Je précise que nous co-élevons mon enfant depuis de nombreuses années et qu’il se débrouille très bien.
Bref, j’ai gardé mon calme très longtemps, mais la phrase de trop (et surtout le ton) m’a fait sortir de mes gonds et je n’avais plus qu’une idée en tête : le quitter. Au moins pour quelques jours.
Mais parce qu’on ne ruine pas un couple parfait sur une dispute d’une demi-heure, j’ai tenté un rapprochement.
Aujourd’hui, on va dire que la hache de guerre est enterrée, mais le climat est glacial (ramenez vos bières chez moi, la température est idéale !).