Le test de Huhner (première partie)

Publié le 10 Mars 2014

Le test de Huhner (première partie)

Au bout de 15 mois de galipettes infructueuses et de cycles schizophrènes, je me décide à aller voir mon médecin traitant.

Il n’est pas du genre contrariant, alors il nous a immédiatement prescrit un test de Huhner, le fameux test post-coïtal (glamouuuur).

Internet, la bible des gonzesses qui psychotent en cœur, m’apprend que c’est un examen assez controversé, mais comme il faut bien commencer par quelque chose, allons-y.

 

La première difficulté est d’expliquer le principe à un homme instruit en anatomie humaine, mais qui a toujours évité précautionneusement de se poser des questions sur l’apparence d’un vagin écartelé par un spéculum ou la tronche de ma glaire cervicale. Bizarre.

 

La seconde est de savoir quand se pointer pour l’examen. Je suis pleine de naïveté donc je me dit que la secrétaire du labo de PMA devrait pouvoir m’informer.

  • « Allo, bonjour, j’appelle car je dois passer un test de huhner mais j’ai des cycles irréguliers et je ne sais pas quand je vais ovuler 
  • Voyez ça avec votre médecin.
  • Oui, mais en fait je voulais savoir comment ça se passe dans ces cas-là.
  • Ah mais mme, je ne peux pas vous dire quand vous allez ovuler !

(sans dec, en PMA vous n’avez pas des GPS implantés dans tous les ovaires de vos patientes, connasse ?)

  • … En fait, ce que je veux vous dire, c’est que je saurai au dernier moment que je m’apprête à ovuler, faut-il prendre rdv longtemps à l’avance ? (connasse ?) »

La connasse gentille dame m’annonce que 48h, ça ira bien.

Sachant qu’il faut 3 jours d’abstinence, je vous laisse deviner la difficulté de la chose.

 

Donc je me lance dans les tests d’ovulation et prend rdv dès que j’ai un beau positif bien foncé. J’annonce dans la foulée à P. que ça y est, c’est ceinture obligatoire jusqu’à la veille du prélèvement.

Viennent les deux plus longues journées de sa vie, vu que comme il n’a pas le droit, il y pense H24.

 

La veille du jour J, nous avons une courte fenêtre horaire pour récupérer le fluide sacré, nous passons la soirée les yeux fixés sur l’horloge, à attendre que les chiffres nous indiquent enfin le moment de la délivrance.

Et là… c’est le drame... Voyez-vous, il FAUT. Et étrangement, la pression et le désir sexuel / excitation ne font pas bon ménage. Non, un homme n’est pas un robot, une machine à sexer. (Mon monde s'écroule).

Plus le temps passe, plus les différentes stratégies échouent et plus la pression est grande. Il a fallu s’y reprendre à 3 fois et j’ai bien cru que P. allait me péter un AVC.

Fort heureusement, il y arrive sans que je me mette à pleurer de désespoir (ce qui l’aurait peut-être encore un peu bloqué, qui sait ?), nous sommes fatigués et énervés, jamais un de nos rapport n’aura été aussi peu satisfaisant et aussi frustrant. Limite si après on n'a pas envie de se foutre sur la gueule.

Rédigé par La Chouette

Publié dans #Examens

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T
ca me rappelle malheureusement notre test de huner...<br /> <br /> des bises
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T
je ne l'ai pas raconté sur mon blog mais avoir un rapport pourri avant le test ca on a vécu aussi malheureusemet <br /> <br /> bises
L
Je vais essayer de retrouver ton récit! :)